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30 octobre 2013 3 30 /10 /octobre /2013 00:27

Promotion pour la page "La thérapie par la danse" :

La thérapie par la danse


Art-thérapie et danse-thérapie – le besoin de danser - analyse mouvement temps/rythme/espace – l’efficacité symbolique du mouvement – scission corps/conscience – conscience du corps – techniques de conscience du corps


1) Présentation


L’art-thérapie


La danse-thérapie fait partie de l’art-thérapie, qui est une…

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30 octobre 2013 3 30 /10 /octobre /2013 00:26

Promotion pour la page "La structuration psychique et psycho-corporelle de l’enfance à l’âge adulte" :

Etude des trois composantes de l’image inconsciente du corps (le corps-vécu), de l’image spéculaire (le corps-vu) et de la structuration psycho-corporelle d’un individu, avec un rappel sur le Moi-Peau. Puis seront abordés les points suivants : la psychologie de l’enfant – l’évolution cognitive du nourrisson – un être de pensées, de raisonnement et d’émotions – adolescence et identifications –…

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11 novembre 2010 4 11 /11 /novembre /2010 09:06

Article rédigé par JP Rase, "clown-thérapeute" en établissements de santé:

 

Clown sans fards.


Le clown est un être comme tous les autres, qui a les mêmes préoccupations, les mêmes soucis, les mêmes difficultés, toutefois il voyage. Dans le monde bien sûr, mais également dans les mondes intérieurs où se trouvent les fines limites du sensible. Dans les mondes parallèles de l'autrement capable. Dans les châteaux en Espagne des personnes qui vivent au sein d'une autre réalité. Un mot que l'on croit parfois bien posé et c'est la cerise qui loupe le sommet du gâteau. Une erreur que l'on voit humiliante pour son égo se révèle être un chef d'oeuvre de clownerie. Albert Einstein a dit: "La pensée humaine crée des problèmes que le même type de pensée n'est pas en mesure de résoudre".

C'est à force de chuter, de se tromper, d'être loin du parfait que le clown progresse. Il apporte ce décalage qui surprend, fait du bien, qui fait rire, qui nourrit positivement l'esprit. On croit souvent qu'il faut être parfait avant de commencer un projet, une action. L'expérience de clown que je vis au jour le jour m'a amené vers le contraire. C'est lorsque l'on est imparfait que l'on touche le plus le coeur des enfants comme des adultes. C'est en se mettant plus bas qu'eux, qu'ils se sentent valorisés, reconnus et investis de la mission de se remettre sur le droit chemin. C'est lors de ces moments-là que la magie commence et que les relations humaines sont les plus belles. 

Osons apporter les idées que personne n'imagine. Aimons nous aventurer sur des chemins où l'on ne nous attend pas.  Notre société tourne en rond parce que l'on s'est trop souvent contenté d'apporter les mêmes réponses aux mêmes questions. La dépression, le stress gagnent du terrain et l'enthousiasme, la créativité en perdent. La crise nous met chaque jour face à un bras de fer entre ces différents états d'âme. Il n'est pas facile de gagner la partie et d'en sortir heureux. Mais faut-il avoir comme but de toujours la gagner ? 
Le bonheur 24h/24h n'existe pas. C'est une illusion. Pleurons, accueillons notre souffrance au lieu de la refouler. Le clown pleure beaucoup et voyage beaucoup dans la souffrance. Mais après l'orage, après la pluie de l'âme vient la légèreté du coeur. L'émerveillement devant ce qui est minime, simplisme, humain, proche de nous et là; on se retrouve tous, habitants de la planète Terre dans une réalité abordable. Un réel où chacune et chacun à sa place. Où la différence n'est plus considérée comme une menace. 
Entrons aujourd'hui, demain... lorsque le coeur nous pousse à y entrer dans l'école de la vie où la fragilité, le raté, l'ennui, le refus, sont aussi les éléments du puzzle qui construit notre vie. C'est tout cela qui constitue ma meilleure école de clown. 

Télomé-rase
jeanpaulrase@gmail.com
http://psy-chi-art-rire.over-blog.com/

Le clown est un être nomade qui voyage dans l'univers du sensible, du différent, du parallèle. Il se nourrit de rêves, de danse, de rencontres, d'observation, de musique, d'erreurs, de chutes, de rires, de pleurs, d'arc en ciel, de mots, de mal à dire,....  "La pensée humaine crée des problèmes que le même type de pensée n'est pas en mesure de résoudre", Albert Einstein.
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10 novembre 2010 3 10 /11 /novembre /2010 19:55

   Ce qui caractérise ces techniques, c’est notamment le fait qu’elles s’adressent à des individus dans leur globalité. Elles permettent un travail sur la qualité du mouvement et de la présence au monde, en régularisant le tonus musculaire et en le rendant flexible. Elles répondent au besoin de travailler le corps pour qu’il puisse répondre aux attentes de l’esprit et de l’imagination, pour réduire le fossé entre imagination et réalisation motrice, entre corps et esprit, de façon à acquérir une aisance dans le mouvement. Ces approches permettent trois types de rapport au corps : sensitivo-sensoriel/ basé sur l’analyse, la représentation et la visualisation/ intuitif, avec la notion de « mouvement juste ».


   Avec l’approche sensitivo-sensorielle (que propose notamment la méthode appelée « eutonie »), l’accent est porté sur la sensorialité, afin de développer une tonicité harmonieuse et juste. Le corps est ressenti de l’intérieur, les espaces corporels sont à investir par la perception et à intégrer à la conscience et au mouvement vécu. Les sensations sont travaillées au repos et dans le mouvement, afin de rendre le corps plus conscient, plus vivant. Gerda Alexander explique que « ce qui fait d’un danseur un artiste, c’est non pas la flexibilité musculaire seule, qu’un gymnaste peut présenter également, mais son corps vivant, vécu dans toutes ses parties en unité ». Le travail sur le tonus se fait donc en toute conscience, pour redonner l’état de présence à chaque partie du corps. « L’individu doit jouer librement sur son clavier tonique, ce qui élargit sa capacité d’insertion et de présence dans les situations assurément diverses qu’il rencontre ». A chaque nouvelle zone intégrée, la présence se fait plus riche et plus subtile. Pour Gerda Alexander, ce travail de présence est aussi relation ; il s’agit de développer la présence et la conscience dans la communication.


   La deuxième approche, basée sur l’analyse, la représentation et la visualisation (comme c’est le cas de la kinésiologie), permet d’analyser et de comprendre les mécanismes du mouvement, notamment par l’étude de l’anatomie fonctionnelle, pour une représentation juste. L’image mentale est appliquée au corps, ce qui permet sa maîtrise raisonnée. L’individu prend ainsi conscience de ses mécanismes de fonctionnement et de ses zones endormies. Cette approche permet de réveiller le corps, les réflexes, la coordination.


   Enfin, la troisième approche est intuitive (technique M.Alexander), comme c’est le cas dans les arts martiaux. C’est une technique qui fait appel au « mouvement juste », visant à l’union corps-esprit. Le sujet prend conscience du mouvement intérieur et extérieur ; « par cette double conscience, (le danseur) ne se précipite pas dans le mouvement, il est pleinement dedans. Il crée ainsi entre lui et le mouvement une distance dans laquelle le spectateur peut entrer. » (Elizabeth Molle, danseuse). Un des aspects caractéristique de cette approche est la répétitivité, jusqu’à ressentir la justesse, la fluidité du geste, et ainsi sentir quand il est bien réalisé. Un maître de karaté explique que « ce n’est pas la multiplicité des techniques qui est importante, c’est comprendre ce que l’on met dans un geste » : c’est-à-dire le niveau de conscience et de présence lors de la réalisation du mouvement, la coordination entre le geste et la concentration. Dans ce cas-là, le placement du corps et la vigilance sont optimaux.

   Ces trois types d’investigation du corps ont pour objectif de permettre une présence accrue au corps et au monde, par un apprentissage et une compréhension passant par la corporéité.

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10 novembre 2010 3 10 /11 /novembre /2010 19:43

   Toutes les mères bercent leur bébé d’un mouvement de balancier, de va-et-vient latéral ou vertical, destiné à apaiser et calmer. Déjà Platon conseillait pour les nourrissons, de l’alimentation et du mouvement (bercements). En effet, le balancement qui vient de l’extérieur calme et maîtrise le mouvement interne de peur, d’angoisse, de frayeur que peut ressentir le nourrisson. Le bercement apaise les blessures et les peurs (naissance, sevrage,…). Un balancement permet d’instaurer une vibration commune, unifie et donc apaise les angoisses de morcellement ; l’étroitesse d’un lien se crée dans un bercement à deux. L’enfant s’unit à la mère par la vibration du balancement qui représente un lien dynamique. Le danseur revisite ce mécanisme de l’enfance. Ce mouvement d’aller-retour entre fusion et séparation permet la mise en place d’un lien qui permet de maintenir la relation et l’union vibratoire entre deux personnes. « Le balancement fait donc partie des comportements qui plongent dans la nature mais sur lesquels s’étaye la culture. Il fait passer de l’une à l’autre. » (F. Schott-Billmann). Le balancement permet de s’unir à l’autre, d’être sur la même vibration, puis de s’en différencier, de s’en séparer. C’est une dynamique d’union et de division. C’est un jeu de l’alternance, un rythme à deux temps, qui suppose et reconnaît l’autre et fait que les partenaires s’expriment chacun à leur tour ; ce balancement permet de distinguer de l’altérité au sein de l’enveloppe vibratoire commune.

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10 novembre 2010 3 10 /11 /novembre /2010 08:55

   Sentiment de soi et définition de l’image inconsciente du corps

 

   Le sentiment de soi naît de la mémoire, consciente et inconsciente, qu’un individu a de son histoire. Cette mémoire est perçue sous forme d’images qui se sont élaborées au cours des années. Une grande partie de ces images sont enfouies dans l’inconscient, et forme ce que Françoise Dolto nomme l’ « image inconsciente du corps ». Cette image inconsciente du corps est « l’ensemble des toutes premières et nombreuses impressions gravées dans le psychisme infantile par les sensations corporelles qu’un bébé, voire un fœtus, éprouve au contact avec sa mère, au contact charnel, affectif et symbolique avec sa mère » (J-D Nasio). Cette image inconsciente du corps, à la base du sentiment de soi, se forme pour l’essentiel au cours de la vie intra-utérine et dans la prime enfance, et demeure active toute la vie.

 

   Les 3 composantes de l’image inconsciente du corps


   L’image inconsciente du corps est la résultante de 3 types d’images (comme expliqué par Dolto et repris par Nasio) :

-          L’image de base 

-          L’image fonctionnelle 

-          L’image érogène


      L’image de base est « celle qui assure à l’enfant la conviction innée que son corps repose sur un sol ferme qui le porte et le supporte ». L’enfant ressent son corps comme une masse compacte, d’abord par la pression du liquide amniotique puis par les sensations au contact du corps de la mère. Cette image rassure l’enfant, en lui faisant percevoir son corps comme un abri protecteur.

      L’image fonctionnelle « est, au contraire, l’image du ressenti d’un corps agité et fébrile, tout entier tendu vers la satisfaction des besoins et désirs ». Le corps est perçu en constante activité, mouvement, et plein de besoins.                                                     

      L’image érogène est « l’image d’un corps ressenti comme un orifice livré au plaisir, dont les bords se contractent et se dilatent au rythme alternant de la satisfaction et du manque ».

   L’image de base est la plus importante car elle constitue un refuge protecteur lors de crises ou de régression. Elle assure une sécurité d’exister.

 


   L’image spéculaire et le refoulement de l’image inconsciente du corps


  Dolto  pense que lorsque l’enfant prend conscience que l’image qu’il observe dans le miroir est la sienne (vers l’âge de 3 ans), il en ressent un énorme traumatisme. Pour Lacan au contraire, l’enfant en éprouve une joie intense. Dans les deux cas, l’enfant comprend que les autres ont à voir cette image de lui et non l’image qu’il ressent et qu’il s’est élaboré intérieurement. Il se produit alors une faille et un refoulement des sensations et du vécu interne au profit de l’image externe. L’enfant part alors à la conquête d’une autre image qu’il fait sienne, et à laquelle il s’identifie. L’image du corps-vécu tombe en grande partie dans l’inconscient, l’enfant se consacrant désormais à l’image du corps-vu. Ce processus se produit en même temps que la transformation de la relation à l’autre, avec le passage notamment de la fusion corporelle avec la mère au langage parlé et au perfectionnement des capacités motrices de l’enfant. La communication kinesthésique et corporelle mère-enfant laisse la place à une relation où les images spéculaires des protagonistes acquièrent une grande importance, et l’enfant s’occupe alors plus de son apparence que de son monde intérieur, qu’il oublie avec le temps. Cela persiste souvent chez les adultes ; la vie interne et sensorielle est négligée au profit du paraître, du corps-vu. Le Moi n’en reste pas moins une foule d’images corporelles internes et externes. L’avantage de l’image du corps-vu est qu’elle présente le corps comme étant uni, comme étant un tout compact et cohérent qui se révèle rassurant, alors que la mosaïque d’images intérieures s’avère parfois effrayante de par son incohérence, les pièces la composant ne s’emboîtant pas toujours parfaitement comme celles d’un puzzle.

   Mais ces fresques d’images inconscientes sont réactivées lors des crises de croissance de l’enfant, et de certaines crises survenant à l’âge adulte. Elles s’expriment aussi au quotidien, par des manifestations spontanées du corps, de la parole, des comportements involontaires, des mimiques, gestes et postures. Le corps évolue, façonné par l’inconscient.

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9 novembre 2010 2 09 /11 /novembre /2010 05:28

   En danse, c’est toute la complexité sensitive, motrice, affective et psychosomatique d’un individu qui s’exprime. La conscience de son corps, du mouvement, du monde extérieur, c’est-à-dire l’état de présence du sujet, va reposer sur ces nombreux paramètres qui sont impliqués dans le travail corporel. « La danse se situe à la confluence entre image motrice, émotion, sensation, expression, espaces moteurs internes et externes. » (Benoît Lesage). Pour Gerda Alexander, les émotions s’actualisent dans les états toniques. Les tensions sont l’expression d’un refoulement. Elles diminuent l’état de conscience et de présence de l’individu et limitent sa liberté relationnelle. Ce sont ces tensions, autrement dit l’expression de réactions et de blocages, qui vont déterminer la qualité de la présence du sujet avec son entourage. W.Reich pense qu’ « une tension musculaire contient en elle-même son histoire et sa signification ». Benoît Lesage ajoute que « ce qui est déterminant, c’est la signification de ces contractures dans la relation ». Lorsqu’une partie du corps est contractée, c’est que le rapport à certaines choses l’est également ; cette zone n’est pas totalement intégrée à la conscience du corps, les tensions bloquent cette intégration. Par un travail adapté, il est possible et nécessaire de redevenir conscient DE cette zone et PAR cette zone. On est conscient du corps aussi bien que par le corps. Stuyf met en évidence qu’une certaine attitude, un vécu du corps, musculairement défini, sous-tend une certaine présence. « Le corps (et son vécu) est la clé de voûte d’une présence motrice, sensitive, relationnelle, affective… ». La présence au corps d’autrui , la présence à l’entourage, dépend de la présence consciente, c’est-à-dire de la conscience corporelle. On pourrait définir alors la conscience du corps comme un corps conscient dans sa présence, de façon à faire l’ « expérience sensible d’une présence mouvante et émouvante » (B.Lesage). Le principe est que l’on apprend à connaître un objet par le maniement et l’usage ; c’est la même chose pour le corps, grâce à la danse ou d’autres disciplines corporelles. Prendre conscience de son corps et apprendre à le connaître, c’est se rendre compte de ses tensions (variations de tonus musculaire) et vivre l’espace intérieur, le volume interne, qui se meut dans un espace externe, et entre en relation.

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8 novembre 2010 1 08 /11 /novembre /2010 20:07

   Bouger pour se sentir mieux?

 

   Tout d'abord, le mouvement permet de générer de la chaleur, et cet aspect chaleureux est un marqueur affectif important, qui va avoir des répercussions sur les émotions et le bien-être général de l'individu. Le mouvement offre également la possibilité de ressentir son corps et d'en jouir, de retrouver une certaine liberté motrice au fur et à mesure des séances de thérapie. La danse permet donc de restaurer un certain narcissisme primordial (jouissance corporelle du stade enfantin) grâce au travail du mouvement investissant le corps. Ce médium physique utilisé n'est pas neutre; il a ses règles propres, il a un vécu, une mémoire, ce qui va influer sur le contenu de ce qui est exprimé. L'art et la danse en particulier vont donc permettre une réunification des parties consciente et inconsciente de la personne grâce au transfert et à l'expression de l'inconscient dans la réalité consciente.

   Le mouvement est un engagement actif dans le monde et une avancée sur la voie de la connaissance et de la compréhension des choses; en effet, les modifications du tonus musculaire permettent d'appréhender et de répondre aux stimulis extérieurs, et le travail corporel va aider à une meilleure coordination et adaptation aux situations. Une stimulation externe va entraîner un écho interne, une réponse musculaire et une modulation tonique, puis une réponse appropriée à l'événement. Chez les personnes handicapées ou déficientes mentalement, cette chaîne de réactions de l'organisme ne s'effectue pas correctement, d'où l'importance d'un travail sur le corps et le tonus musculaire adapté aux situations. Cet aspect intentionnel, conscient et volontaire du mouvement est appelé "mélodie cinétique" sur le plan psychophysiologique. C'est la forme visible et manifestée, l'apparence qui découle de la réponse tonique de l'organisme.

   On distingue dans le mouvement un aspect quantitatif, le flux, et un autre qualitatif en relation avec les énergies du mouvement. Ces deux aspects sont étroitement liés. Le flux est une certaine quantité de quelque chose qui s'écoule, il évoque la fluidité du mouvement. Benoît Lesage parle de flux liés, contenus ou libres, en fonction d'états émotionnels particuliers comme la tristesse, la colère, ou la joie par exemple, ou suivant ce que l'on cherche à exprimer par le mouvement. La colère (lorsqu'elle est encore intérieure) se manifeste par un flux contenu et une rigidité tonique alors que la joie donnera un mouvement plus libre, notamment. La personne pourra donc exprimer sa colère via le mouvement ou exprimer la colère par un mouvement évocateur grâce aux variations de flux (interconnexion support corporel et sens véhiculé). Ces flux de tension vont entraîner des flux posturaux, qui sont des accommodations toniques musculaires aux stimulations. La rigidité ou la souplesse mentale vont donc s'exprimer physiquement. Par ces flux, le corps est sans cesse sculpté pour s'adapter et répondre aux évènements. Benoît Lesage propose donc un axe de travail important: favoriser le flux postural, afin d'exercer les schèmes moteurs et réduire le décalage avec la réalité par des exercices de coordination.

   La qualité du mouvement est liée au travail des énergies, avec une alternance des flux, un jeu d'oppositions entre mouvements soudain (bref et explosif) et soutenu (contenu), ou central (dense) et périphérique (léger). La notion de rythme naissant des oppositions va aider à retrouver une certaine dynamique de vie, avec une alternance de périodes comme dans tout mouvement fréquentiel (battements du cœur, lumière…). Lorsque la fréquence devient plate, sans variations, c'est la mort, l'absence de mouvement. L'exploration de différentes qualités de mouvement va permettre à des émotions ou des images de s'exprimer. La personne se lance en terrain inconnu, ou interdit par son corps, car trop chargé d'émotions et de tensions. Il s'agit d'"explorer une façon d'être différente, un soi qui est soi-même tout en étant ouvert à autre chose". C'est dans ces mouvements inhabituels et peut être difficiles au début que le sujet trouvera matière à travailler pour mieux se connaître et libérer ses blocages, pour ne pas rester piégé dans un registre et des habitudes; "en investissant et explorant une façon de bouger, j'entre dans – je crée- un état psychique particulier". En résultera une meilleure qualité de vie, plus riche intérieurement. La danse est donc une thérapie intéressante au niveau psychosomatique; elle fait le lien entre le physique, le mental et l'émotionnel.

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8 novembre 2010 1 08 /11 /novembre /2010 20:00

   La danse et sa place en art-thérapie:

 

   La danse-thérapie est une des branches de l’art-thérapie, utilisation de l'art à des fins thérapeutiques. Dans ce cas, la danse est le médium artistique utilisé pour la thérapie. En investissant le corps, la danse-thérapie a de nombreuses actions intéressantes. Alors que la danse peut être exécutée parfois de manière mécanique et imitative dans un but esthétique uniquement, la danse-thérapie permet un travail en profondeur et en conscience. Les troubles psychiques à manifestations somatiques (troubles de l’image du corps, anorexie par exemple) trouvent avec la danse-thérapie un moyen d’expression intéressant. Les zones qui résistent ou qui bloquent ont très souvent une histoire psychique et émotionnelle associée.

 

   Dans une société où l’accent est mis sur une tête bien pensante ou un corps instrumentalisé au service de l’image à donner (corps-vu), la danse-thérapie fait partie des domaines d’intervention efficaces, en apprenant à reprendre conscience de son corps et à le respecter, tout en développant une meilleure maîtrise et une meilleure structure corporelle et psychique.

 

   La séance peut se dérouler en musique, ce qui permet la mise en place d’une enveloppe vibratoire et protectrice, qui porte et transporte, et favorise l’expression de l’inconscient. De plus, l’intérêt du mouvement en danse-thérapie est qu’il est porteur à la fois d’aspects conscients et inconscients, d’où son utilisation dans le cadre d’une thérapie. Le mouvement a une efficacité symbolique et est porteur de sens.

 

   La danse-thérapie permet un travail de structuration psychocorporelle en agissant sur le tonus en relation direct avec le système nerveux et les émotions, le rythme, le poids, le centre et l’ancrage, l’axialité, le déplacement et la prise de conscience de l’espace, interne comme externe, et les limites physiques (peau) et psychiques. En agissant par le biais du corps et du mouvement dans un espace et un temps donnés, c’est tout une personnalité qui se construit et se structure. La danse-thérapie permet donc un travail direct sur l’image inconsciente que chaque personne a de son corps.

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